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Oct 22

Art et Activisme
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La Biennale Internationale de Casablanca continue son programme en ligne avec une série de conversations sur le thème ‘Art et Activisme’ avec Pascale Obolo, Françoise Vergès et Abdeslam Ziou Ziou.

Cette conversation prendra comme point de départ les pratiques culturelles engagées des intervenant.e.s, les enjeux de leur pensée décoloniale, et leur regard sur un contexte global dans lequel s’affirme, plus que jamais, la nécessité de prises de conscience et d’actions, dans le cadre de revendications allant des causes antiracistes et la justice sociale, aux questions de l’absence de diversités répresentatives dans le champ de l’éducation, l’art et la culture.

Ces questions seront abordées à travers l’impact de l’histoire, notamment coloniale, sur le contemporain; la recherche comme méthode de mise au jour des histoires marginalisées; l’archive comme système de préservation et transmission de ces histoires; ainsi qu’à travers différentes formes d’interventions culturelles incluant projets artistiques, éditoriaux, ateliers, et autres formes de partage des savoirs.

Conversation en ligne (en français) modérée par Christine Eyene.  

 

Art et Activisme: Pascale Obolo . Françoise Vergès . Abdeslam Ziou Ziou

Mercredi 28 octobre 19h00 - 20h30 (Casablanca/Paris)

BIOGRAPHIES

Pascale Obolo

Pascale Obolo est cinéaste, commissaire d’exposition et rédactrice en chef. Née à Yaoundé (Cameroun), elle étudie au Conservatoire Libre du Cinéma Français en section Réalisation, puis obtient un Master de Cinéma à l’Université Paris VIII, section Cinéma Expérimental. Ses premiers films documentent le début du mouvement Hip Hop et la scène graffiti parisienne. Cinéaste féministe, elle a également porté son regard sur la place de la femme dans les milieux artistiques. Ses films ont été montrés et primés dans de nombreux festivals, dont le Fespaco en 2013 avec Calypso Rose: The lioness of the jungle.

Sa démarche, souvent issue des arts plastiques et numériques, romp délibérément avec les codes narratifs traditionnels, et les codes visuels ou clichés dont l’Afrique fait l’objet. Activiste, son travail interroge les mémoires, l’identité, l’exil et l’invisibilité.

Ses travaux ont été présentés au Musée du Montparnasse, Musée du Quai Branly, Centre Pompidou, Mac Val, à la Galerie Le Manège, Fondation Kadist, David Roberts Art Foundation.

Ses derniers travaux questionnent les archives à travers la construction de récits historiques dans une perspective post-coloniale, autour des représentations visuelles et culturelles de l’histoire politique et économique, à travers la photographie, la vidéo, et la performance. Dans ses récits elle interroge les mémoires et leurs répercussions dans nos sociétés contemporaines.

Pascale Obolo est à l’origine d’Afrikadaa Lab, revue d’art contemporain et laboratoire intellectuel et artistique. Elle dirige l’African Art Book Fair (AABF), foire d’édition indépendante. Elle est aussi responsable des Éditions la colonie fondée par Kader Attia, dont la première publication La prostitution coloniale et post-coloniale est sortie en février 2020.

Françoise Vergès

Après avoir exercé comme journaliste et éditrice dans le mouvement féministe en France, Françoise Vergès s’installe aux États-Unis en 1983, où elle travaille avant de s’inscrire à l’université. Elle obtient une double licence summa cum laude en Science politique et Études féminines à San Diego, puis un doctorat en Science politique à l’Université de Berkeley, Californie (1995). Sa thèse Monsters and Revolutionaries. Colonial Family Romance est publiée par Duke University Press en 1999. Depuis, elle a enseigné à Sussex University et au Goldsmiths College en Angleterre. Membre du Comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage en 2004 (Loi « Taubira » de 2001), elle en a été présidente de 2009 à 2012. Entre 2007 et 2010, elle a travaillé à un projet de musée postcolonial pour le XXIè siècle. Françoise Vergès a été titulaire de la chaire Global South(s) de 2014 à 2018 au Collège d'études mondiales, FMSH.

Françoise Vergès est également auteure de films, Aimé Césaire face aux révoltes du monde (2013) et Maryse Condé. Une voix singulière (2011) et a été consultante sur plusieurs films. Commissaire indépendante, elle a notamment organisé au musée du Louvre, L’Esclave au Louvre : une humanité invisible (2013) ainsi que les expositions Dix femmes puissantes (2013) et Haïti, effroi des oppresseurs, espoir des opprimés (2014) pour le Mémorial de l’abolition de l’esclavage de Nantes. Elle collabore régulièrement avec des artistes.

Elle a publié de nombreux ouvrages et articles en français et en anglais sur les mémoires de l’esclavage, la psychiatrie coloniale, Frantz Fanon, Aimé Césaire, l’économie de prédation et la globalisation, le musée postcolonial, et les processus de créolisation dans les mondes de l’Océan indien. Parmi ses dernières publications : Une théorie féministe de la violence. Pour une politique antiraciste de la protection (La fabrique éditions, 2020) ; Un féminisme décolonial (La fabrique éditions, 2019) ; Le Ventre des femmes, (Albin Michel, 2017 - traduction anglaise, Duke University Press) ; ‘The Economy of Living Things’, catalogue ‘Oscar Murillo’ (Jeu de Paume, 2017) ; ‘Racial Capitalocene’, in Futures of Black Radicalism, Gaye Theresa Johnson & Alex Lubin (eds.) (Verso, 2017). 

Abdeslam Ziou Ziou

Abdeslam Ziou Ziou est diplômé en Anthropologie sociale de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales de Paris. Il est chercheur et consultant indépendant dans le domaine des arts et de la culture au Maroc. Il a été Coordinateur de projet et de Recherche à l’Atelier de l'Observatoire à Casablanca. Abdeslam s’intéresse à la façon dont les sciences sociales et la pratique artistique s'entrecroisent. Il développe, dans ce sens, une enquête - installation autour d'archives familiales d'une expérience anti-psychiatrique à l’hôpital de Berrechid au Maroc - FOLIE, POESIE, RESISTANCE(s). Il a été lauréat du projet de Recherche transdisciplinaire "Houdoud" porté par la Chaire Fatéma Mernissi (Université Mohammed V et HEM) - Unesco. Il participe à la résidence de création autour de l'Ecole de Casablanca portée par le KW Institute for Contemporary Art, Sharjah Art Foundation, le Goethe-Institut Marokko et ThinkArt. 

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